L’action du jour
Envoyé par Carolyn le 22 janvier 2008-01-22
Dans quelques jours, il y aura cinq ans que le terrible génocide au Darfour a commencé.
Le gouvernement de Khartoum n’est certainement pas tout seul pour cela ; il faut des dizaines, des centaines de milliers de dollars pour perpétrer un génocide. Une partie de cet argent provient peut-être de nos propres fonds. Aujourd’hui nous vous demandons d’examiner votre propre vie. Vos investissements risquent-ils de contribuer – indirectement – au génocide ? S’il vous plaît, prenez le temps de vous assurer que vous ne payez pas pour le génocide. Pour cela, vous pouvez cliquer sur les liens suivants :
- Vérifiez si vous avez des parts dans des fonds communs de placement investissant au Soudan
- Recevez le rapport sur les compagnies dans lesquelles nous devons désinvestir
- Renseignements sur les campagnes internationales de désinvestissement
- Signez la pétition de désinvestissement du Royaume-Uni
Une promesse
Envoyé par Katie-Jay le 22 janvier 2008
La porte d’entrée du bâtiment grince avec le vent, les ânes sont inquiets et braient sans arrêt, et les chiens n’ont pas cessé d’aboyer depuis que nous sommes arrivés ici il y a quatre jours. Mais ce n’est pas pour cela que je n’arrive pas à dormir après une très longue journée dans les camps, peu de nourriture et pas beaucoup de sommeil. C’est à cause de leurs visages et de leurs histoires. Ces quatre derniers jours, nous nous sommes réveillés, nous avons taillé la route pour Kounoungo, nous sommes restés assis à bavarder avec des réfugiés et à les écouter. Nous avons partagé avec eux vos émotions et votre dévouement, à travers des vidéos ou avec nos histoires. J’ai vu les sourires joyeux se transformer en expressions plus sérieuses lorsque nous leur demandons plus de détails sur leur foyer et ce qui s’est passé. J’ai vu leurs larmes et aussi l’espoir dans leurs yeux quand ils nous posent des questions comme : « Pourquoi ne s’est-il rien passé ? Pourquoi toutes les promesses non tenues ? Pourquoi le Conseil de sécurité n’a-t-il rien fait ?
C’est la dureté de cette réalité qui me rend la compagnie des enfants si confortable. J’ai toujours été la « tante » qui trouve toujours un moment pour garder un enfant, même si j’essaye de faire le plus de travail possible, cela juste pour être dans l’énergie des enfants.
pour jouer, rire et chanter avec eux et oublier tous les morceaux cassés de l’humanité, pour être insouciante – juste un moment. J’ai essayé de sortir de ce lieu de retraite aujourd’hui et d’aller parler à d’autres femmes. De rester dans leur histoire, de leur laisser plus de moments de silence. Je ne suis toujours pas très à l’aise quand je tiens une caméra durant une conversation ni d’ailleurs lorsque c’est moi qui suis filmée.
J’ai ressenti la journée d’aujourd’hui comme très différente de celles passées à Kounoungo et j’espère qu’à travers ce récit vous ressentirez la même chose.